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jeudi 30 août 2012

Forêt de Fontainebleau

Après midi nature aujourd'hui, avec une grande balade à vélo en pleine forêt de Fontainebleau. J'ai encore une fois pu apprécier les avantages du Nex :

-Légèreté (j'ai souvent fait du vélo avec mon 40D dans la sacoche...on sent la différence dans les montés). Il est bon de savoir que la forêt domaniale de Fontainebleau propose des dénivelés assez forts, sur des chemins parfois en sable fin (celui qui n'a jamais pédalé dans du sable fin ne peut pas savoir à quel point ça peut être fatiguant et énervant).
-L'écran LCD qui permet de prendre des photos avec angle bizarre sans se coucher par terre ou s'arracher la moitié du bras sur un rocher).
-Aide à la mise au point performante (le "peaking" fait apparaitre des pointillés rouges sur les zones où la mise au point est bonne).

Voici quelques clichés de cette après-midi, avec le Jupiter 11A 135mm/4  :














mardi 28 août 2012

Nuit de la Saint-Louis à Fontainebleau

Fontainebleau, ville royale, ne fête pas le 14 juillet (trop populaire bien sûr), mais organise un feu d'artifice pour clôturer la fête de la Saint-Louis (le 25 août).

La photo de feu d'artifice est loin d'être quelque chose qui m'attire, mais j'y ai quand même été, pour la forme.

Pour ce genre de photo, il faut un pied (tripod), une télécommande (filaire ou IR) et prendre des photos en position B (Bulb). Cette position qui existait déjà sur les argentiques depuis belle lurette, permet de laisser le rideau du capteur ouvert en laissant le doigt appuyé sur le déclencheur, et le refermer en retirant son doigt.

C'est ce qu'on appelle des longues expositions. Ces dernières se font la nuit, ou le jour à l'aide de filtres ND. Elles ne peuvent se faire de jour sans filtre ND à cause de la trop grosse quantité de lumière qui rendrait l'image toute blanche après 1 seconde d'ouverture. Les filtres ND (neutral density) sont en fait des filtres gris qui permettent de limiter la lumière entrant dans le boitier, et qui permet donc de laisser le rideau ouvert un peu plus longtemps. Il existe différents niveaux de filtre (ND 2 est gris assez clair, ND 8 est presque opaque).

Le tripod permet de n’absolument pas bouger l'appareil, pour éviter le flou (si l'appareil bouge d'un poil, la photo entière sera floue), et la télécommande permet encore de limiter les risques en ne touchant pas l'appareil lors de la prise de vue. Pour ceux qui cherchent le fin des fins, on peut encore relever le miroir avant la prise de vue (dans les options avancées de l'appareil) pour éviter que le miroir qui se relève ne fasse vibrer le boitier. Mais cette dernière option est surtout utilisé lors de l'utilisation de focales très grandes (à partir de 300mm), principalement pour les photos d'astronomie.

Concrètement, une exposition longue permet de créer des traînées de lumières (on en voit souvent avec des autoroutes et les longues traînées rouges et blanches), mais aussi de rendre l'eau toute douce (semblable à de l'huile) en cas de faible vent, et de transformer les torrents en substance "cotonneuse". Je devrais vous fournir un exemple ce week-end, puisque j'ai trouvé un petit coin sympa avec des remous.

Bref, voici l'effet de la longue exposition sur un feu d'artifice :














Nex 3

C'est le nom de mon nouvel appareil, produit par Sony. Je l'avais en ma possession depuis plusieurs jours, mais sans adaptateur pour objectifs M42 (la monture de la plupart des mes objectifs), il ne me servait strictement à rien.
 Il ne va pas remplacer mon 40D, mais plutôt l'épauler. En effet, vue l'allure où je prends des photos, mon 40D ne fera pas de vieux os. Je garde donc mon 40D pour les situations "sérieuses" (notamment quand il y a de l'argent en question), et je garde mon Nex 3 pour les promenades et rencontres rapides avec des personnes.

Cela dit, ce n'est pas du tout un appareil de seconde zone, malgré ses airs d'appareil pour touriste (et de toute façon, tous les appareils photos sont en train de devenir des appareils de touristes... j'ai même pu voir hier à Montmartre un touriste avec un Pentax 645D, un numérique format moyen valant 9999 euros (si si) ).


Donc, derrière ses airs de compact, il cache un capteur d'une taille égale ou supérieur à ceux équipant la plupart des appareils reflex (sauf plein formats (Canon 1D, 5D, etc...), qui possédent un capteur plus grand).

Quel est l'importance d'un grand capteur?

C'est très simple, plus un capteur est grand, plus il va capter de lumière (et donc une meilleure sensibilité aux couleurs, la lumière étant le véhicule des couleurs (en gros) ). La taille du capteur a également une incidence sur la profondeur de champs (partie de la photo nette).

A noter aussi que la taille du capteur n'a pas vraiment de rapport avec le nombre de pixels. Des capteurs beaucoup plus petit peuvent avoir beaucoup plus de pixels. Simplement, les pixels sont plus petites. Ainsi, le nombre de pixel n'a aucune incidence sur la qualité de l'image (si ce n'est qu'on peut zoomer plus sur une photo, et tirer des très grand formats de papier...ce qui s'avère assez inutile lorsque l'on utilise des appareils avec capteurs minuscules et objectifs en plastique à zoom (en gros, la plupart des ultra-compacts et compacts).

Les Nex (3, 5 et 7) sont les seuls à proposer un capteur de cette taille dans un boîtier sans miroir hybride (bon, ok, Leica aussi le fait, mais là, on est plus sur la même planète, avec des appareils entre 5000 et 6000 euros). D'autres constructeurs, tels qu'Olympus ou Panasonic utilisent des capteurs 4/3 (four thirds), qui restent assez petit.

Enfin, l'avantage de ces boîtiers hybrides pour les personnes comme moi, c'est surtout l'absence de miroir, qui permet d'utiliser des objectifs d'appareil RangeFinder (mais j'en ai déjà parlé).


Nex 3 équipé du Helios 44 à 13 lames, avec un pare-soleil et filtre UV


Montmartre

Quoi? Montmartre, le temple du tourisme de masse, avec ses millions de photos du Sacré-Cœur prises par jour?

Et oui, c'est bien là que je me suis rendu, mais ma volonté n'étais pas vraiment de prendre en photo ce que tout le monde prends, mais plutôt de saisir des petits moments de la vie du quartier. A noter que c'est très difficile de faire des photos dites "humanistes" avec un gros 40D. On me voit arriver à 100m, donc, côté discrétion, c'est pas gagné...

Je n'avais emporté avec moi que mon petit Industar 22, qui ne pas déçu, encore une fois.












dimanche 26 août 2012

Le 22 en poche

Aujourd'hui, petite journée avec l'Industar 22 pour le prendre un peu en main. Tout d'abord un petit tour aux puces pour voir ce qui se vendait comme matériel photo : Du très chère (quand il y a des prix). E-bay semble décidément la plus intéressante manière de s'équiper :

-Des prix fermes (pas à la tête du client) et abordables en cherchant bien.
-Des descriptions claires et précises.
-Tout le temps que l'on veut pour observer les objets, réfléchir, se renseigner...
-Un choix énorme.

Par contre, sur e-bay, on ne peut pas se promener accompagné en prenant des photos...




Ayant décidé que cette après-midi avait vraiment été peu fructueuse en photos, je suis sorti un peu ce soir pour finir cette journée avec un peu plus de photos.







J'allais oublié de dire que l'Industar 22 est super.

samedi 25 août 2012

Industar-22 5cm/3.5 (1954)

Et oui, encore un autre qui vient d'arriver ce matin!

Il s'agit donc de l'Industar-22 dans une version assez rare puisqu'il s'agit de la version "solide" . En gros, la plupart des Industar-22 qu'on trouve sont des objectifs "rétractables" pour appareil à Télémètre (RangerFinder) et sont comme ça :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2b/Industar-22_RF_folding.jpg

Ces objectifs ne sont pas adaptables sur les DSLR (reflex numériques). Pour ceux qui ne connaissent pas beaucoup le domaine, un reflex utilise un système de miroir pour la visée (lorsque l'on déclenche l'obturateur, les miroirs se lève pour laisser passer la lumière jusqu'au capteur/pellicule). Sur un télémètre, il n'y a pas de miroir, la visée se fait dans un élément optique à part. Ainsi donc, un objectif pour télémètre sera "calculé" pour être beaucoup plus près du capteur qu'un objectif pour reflex. Du coup, si on veut utiliser un objectif pour télémètre sur un reflex, l'objectif sera trop loin du capteur pour permettre une mise au point (si il était a bonne distance, il serait dans les miroir). Donc, tout est question de distance entre le capteur/pellicule et le cul de l'objectif. On comprend mieux pourquoi des appareils photos non-reflex à grand capteur sont excellents pour les personnes qui se passionnent pour les vieux objectifs.

Bref, le mien est une version produite pour équiper le premier modèle de Zenit, dont la production a commencé en 1952. Le Zenit étant un SLR (reflex), je peux l'utiliser sans problème sur mon Canon 40D.

Voilà à quoi ressemble cette petite bête (à droite), à coté de son petit cousin Industar 50 (présenté plus bas) :




On peut voir qu'il possède un П rouge (voir plus bas pour la signification).
Il est important de noter que sa distance minimum de mise au point est de 1m (un gros mètre), c'est assez surprenant de premier abord, étant donnée sa focale de 50mm. On aurait imaginé une distance plus petite, surtout que l'industar 50 permet une mise au point  à 60cm de l'objet.

Niveau qualité, c'est du bon, sans surprise :

Wide Open:



Petite comparaison à différentes ouvertures de diaphragme, du plus ouvert au plus fermé






Fermé à f16


Wide open


Wide open, avec un petit bokeh bien doux.


Fermé à f16



jeudi 23 août 2012

Industar 50 5cm/3.5 (1958)

Chose promise, chose due.

Voici donc une petite présentation du dernier arrivé, l'Industar 50 5cm/3.5 avec P (П) rouge, sorti de l'usine KMZ en 1958 (en fait, à l'époque, tous les objectifs portait le sigle KMZ, c'est seulement quelques années plus tard que les différentes usines ont apposé leur propre sigle).

Tout d'abord, on peut remarquer une chose : la focal n'est pas indiqué en millimètres, mais en centimètre. La différence? Aucune , il s'agit toujours d'un objectif 50mm, mais à l'époque, les focales étaient exprimées en cm.

Autre "curiosité", le П rouge. En fait, la plupart des objectifs russes sont fortement "inspirés" des objectifs allemands Zeiss (marque d'objectifs de grande qualité). Ce fabriquant allemand a pris l'habitude de marquer d'un T* rouge tous les objectifs ayant subit un traitement spécial des optiques (coating). Aujourd'hui, la plupart des objectifs construits sont "multi-coated", mais à l'époque, c'était beaucoup plus rare. Donc, l'industrie soviétique a opté pour le même système, sauf que le T* devient П (pour Просветленый).

De manière générale, le coating apporte une meilleure gestion des couleurs, du contraste, et a son effet sur le phénomène de "flare". Par contre, le coating est très fragile, et il n'est pas rare de trouver des exemplaires normalement "coated" qui l'ont perdu à cause d'un nettoyage merdeux des optiques.

Heureusement, le mien a conservé son coating (on peut le voir grâce aux reflets colorés lorsque l'on observe les verres au soleil.).


Le voici, vissé sur mon 40D :

Comme son petit frère (Industar 50-2 que j'ai déjà présenté ici : http://ptz-photograph.blogspot.fr/2012/07/promenade-avec-lindustar-50-2-50mm35.html ) , il est minuscule, et celui là l'est encore plus, avec une bague de diaphragme de 35mm contre 37,5mm pour l'industar 50-2.

Bon, niveau qualité de photo, il est proche de la perfection pour moi :

Superbes contrastes, des couleurs très bien rendues, une sharpness de très bonne facture, zéro CA, un bon petit bokeh assez doux. Aucun défaut particulier.

Quelques photos (pas vraiment artistiques) pour illustrer tout ça :